La Mélatonine est dénuée de toxicité jusqu'à des dosages de 1.000 mg par jour (3 à 400 fois la dose couramment utilisée). Il convient cependant, puisqu'elle induit le sommeil, de ne pas l'utiliser de jour ou avant de conduire un véhicule Le DHEA est en général supplémenté à des doses de 25 à 100 mg par jour. Les seules véritables contre indications sont le cancer de la prostate (une vérification du taux de PSA s'impose avant de commencer le DHEA) et celui du sein. Aucun accident lié à la prise de DHEA n'a été observé aux USA alors que les doses recommandées y sont souvent dépassées. Cette étude de toxicité "in vivo" porte sur une population tellement nombreuse et pendant une telle durée qu'il est raisonnable de conclure à la non toxicité. Alors, pourquoi l'interdiction ? Oui, pourquoi des substances sûres, efficaces et bon marché restent elles interdites alors qu'elles ne seraient pas remboursables par la sécurité sociale et que l'amélioration immédiate de la santé publique qui résulterait de leur mise sur le marché permettrait d'économiser des Milliards ? La réponse vient de nous être fournie, avec une touchante naïveté, par le professeur Etienne-Emile Baulieu, qui présentait il y a quelques jours à la conférence de l'EAQUALL à Bruxelles les conclusions remarquées de ses passionnants travaux sur "le DHEA et le vieillissement". Après avoir démontré avec éloquence à quel point le DHEA était naturel, sûr, actif et facile à synthétiser, il concluait que sa mise sur le marché en l'état n'était pas souhaitable. En effet, le DHEA, molécule naturelle, n'est pas brevetable ! Il faut donc laisser le temps à l'industrie pharmaceutique de développer des "analogues" brevetables, qui seront des médicaments vendus sur ordonnance. En d'autres mots, Le DHEA (le même raisonnement s'applique à la Mélatonine) peut détourner du complexe médico-pharmaceutique un chiffre d'affaires trop important pour qu'il soit mis en vente libre ! On se demande, avec raison, où est la place de l'intérêt général dans un tel raisonnement. CQFD !
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